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Histoire et patrimoine


Origine du nom Sideville
Plusieurs recherches ont été faites par des Sidevillais au cours de l’année 1995 pour découvrir l’origine de « sideville ».
Il semblerait que le nom de « Sideville » remonte au XIIe siècle sous la forme de « Sildevilla ».
Vers 1200 l’origine de « Sideville » prend la forme de « Sidevilla ». Par la suite le « L » va disparaître définitivement, puisque dans les archives de la Manche de 1203 et 1227 on emploie « Sidevilla » pour nommer notre commune.
En 1327, le « I » change pour le « Y » on a alors « Sydevilla ».


Si l’on s’attarde sur la sémantique, le toponyme est issu d'un anthroponyme germanique, Sito ou Sigihildis, et de l'ancien français ville, dans son sens originel « domaine rural » issu du latin villa. En effet plusieurs communes alentours telles que Virandeville, Nouainville ou encore Teurthéville ont comme Sideville des racines issues de noms germaniques et scandinaves, par exemple « Sito » pour Sidevillle, « Wirant » pour Virandeville.


Sideville, c’est aussi son patrimoine


L'église Saint-Ouen est un édifice du 16e siècle, est construite sur les ruines d’un ancien château du Moyen-âge.  A l’extérieur, il faut retenir la plaque à droite en entrant (donnant la date du porche « 1547 fut faite »), le cadran solaire et le coq dominant le clocher. A l’intérieur, un superbe maître-autel d’origine dont le retable restauré en 1998-1999 est attribuable pour partie à François Armand Fréret (1830).


L’église abrite aussi du mobilier classé au titre d'objets aux Monuments historiques: une chaire du 19e siècle en orme de François Armand Fréret, classée le 30 mai 1958 une statue de saint Gorgon en calcaire polychromé (105 x 35 cm) du 16e siècle classée le 24 juin 1975, une statue en calcaire de Saint Ouen en évêque (130 cm de hauteur) fin 15e ou début 16e siècle, mutilée pendant la Révolution, exposée sur le pignon à l'extérieur jusqu'en 1977, classée le même jour que la précédente.


Ont également été classées diverses pièces d’orfèvrerie : un calice en argent battu, repoussé, doré intérieurement (24,5cm de haut, 9,5 cm de diamètre pour la coupe) du milieu du 17e siècle, un calice à fausse coupe (27,4 cm de haut, 16 cm de diamètre au pied, 9,8 de diamètre pour la coupe) avec sa patène, réalisés par Jean-François Jobart II en 1761, tous classés le 24 juin 1975 et un ciboire en argent doré réalisé au troisième quart du 18e siècle par Jean-Antoine-Joachim François de Prémarest et retravaillé au début du siècle suivant, classé le 21 juin 1981. Toutes ces pièces d’orfèvrerie ne sont plus présentes sur la commune.
Un bas-relief (43 x 27 cm) du 15e siècle en albâtre représentant la Messe de saint Grégoire, classé le 26 février 1954, a été dérobé fin 1993.

Sideville c'est aussi son l'ancienne filature de lin devenue laiterie au XIX siècle, puis école communale. La cheminée en briques de l'ancienne laiterie a été conservée puis rénovée, elle domine le hameau de l’Eglise du haut de ses 15m. L’ancien presbytère nouvellement restauré et réhabilité en mairie et logement  (2011),  occupe la place du village. On y remarque son intéressante souche de cheminée « octogonale », architecture de type anglaise, permettant la datation du bâtiment d’origine (XVIe siècle).


Le manoir St Gilles (propriété privée, située sur Nouainville) est une demeure du XVIIIème siècle bâtie sur les restes d’une bâtisse du XVIème dans le bois du Mont du Roc. Elle a tout d’abord appartenu à la famille Ravalet, propriétaire également du manoir « Ravalet » de Sideville et, bien sur, du château de Tourlaville. Le manoir surplombe la Divette par une série de jardins en gradin. La bâtisse a beaucoup souffert des bombardements de la dernière guerre, en témoigne les ruines d’une chapelle et d’un petit pavillon.


Le manoir de Ravalet (domaine privé) avec ses trois lucarnes dont l’architecture d’origine est conservée (XVIeme)


La résidence du Boulay, fin XIXème siècle, accolée aux restes d’un manoir du XVIème siècle, possède une tour d’angle cylindrique contenant un escalier en vis et de vastes caves voûtées. (Domaine privé)
La Divette et ses méandres, a une partie de son bief passant sous l’actuelle école et débouchant par une double arcade en briques rouge. Elle possède des ponts aux anciennes appellations : « Pont de l’Amour ou Pont aux Soupirs ».


La Croix du Pont Roger (aussi appelé « Pont Simon ») pourrait être le seul vestige encore visible de la très ancienne chapelle dédiée à Saint Gorgon dont on prête la destruction aux anglais (Guerre de cent ans).


Le Bois du Mont du Roc se trouve à cheval sur les communes de Sideville et de Nouainville, au sud-ouest de Cherbourg Octeville. Il domine le cours de la Divette. La Roque ès Fays y culmine à 171 m d’altitude.Le bois faisait initialement partie de la forêt de Brix. Il est cité par Gilles de Gouberville (1521-1578) dans son Journal.


En 1780, le Bois du Mont du Roc couvrait encore 350 arpents (1 arpent équivaut à 0,5 Ha).


Louis XVI octroie ce bois à Louis de La Couldre de La Bretonnière, qui en est ensuite dépossédé à la Révolution.


Le comte Alexandre du Moncel, propriétaire du Château de Martinvast, achète en 1821 le bois du Mont du Roc, qui couvre alors 100 hectares. Il le revend en 1824 à la famille Vrac, qui en sera en partie expropriée au début du 20e siècle pour aménager des terrains militaires.


Le Bois du Mont du Roc possède de nombreux vestiges de l’occupation allemande, notamment la piscine et une guérite situées au lieu dit « Le Boulay ».

Situé au sud du bois du Mont du Roc, le site du Fort des Monts se trouve à  altitude de 119m.
Le premier projet d’aménagement militaire datant de 1886 est resté sans suite. Cet ouvrage projeté dans la courbe de la ligne de chemin de fer menant à Cherbourg au sud de Martinvast, aurait constitué le point central d’un axe de cinq ouvrages  destinés à protéger les poudrières  de l’Oraille (projet non réalisé)  et du Nardouet (1877-1879) d’une attaque terrestre depuis la base du Cotentin.
La Marine française fortifie et arme le site de batteries, dans le cadre de la défense de Cherbourg. L’immense panorama d’environ 220° offre une domination géographique depuis les hauteurs de La Glacerie à l’Est, celles de Les Pieux au sud,  jusqu’aux plateaux de La Hague. Sous l‘occupation (1940-1944), le bois et ses environs font l’objet de divers aménagements notamment pour le casernement de nombreux soldats allemands. La guérite et la piscine à proximité de l’avenue du Mont du Roc en sont des vestiges étonnants. Apres le débarquement des forces alliées le 06 juin 1944, le « Fort » devient une puissante et redoutable batterie d’artillerie équipée notamment de canons de 88mm. Il contribue à la défense de Cherbourg et de son port bien tenus par l’armée allemande.
Depuis le 20 juin 1944, la bataille est rude et meurtrière, l’artillerie allemande contenant l’avancée américaine. Le 22 juin les soldats du 3eme bataillon du 47eme Régiment d’Infanterie US parviennent à s’infiltrer par la pente  sud du Fort des Monts. Une contre attaque allemande les y repousse. Le 23 juin, le Fort des Monts ainsi que Nouainville sont  pris par les troupes américaines. La bataille de Cherbourg  est gagnée le 27 juin 1944, 3 semaines après le débarquement.


Le Fort des Monts et son étonnant point de vue (panorama de 220 °) possède toujours ses ouvrages militaires. Une table d’orientation y est installée en 2014.


L’histoire de l’Avenue du Mont du Roc :
  En 1821, le comte Dumoncel, alors propriétaire du château de Martinvast, achète aux domaines le bois et la ferme du Mont du Roc.
En 1822, le comte Dumoncel et les propriétaires du Boulay ont convenu d’une route ouverte à partir  du grand chemin de Cherbourg à Les Pieux et aller rendre aux dits domaines du Mont du Roc et du Boulay. Ce fut l’acte de naissance de l’avenue du Mont du Roc.
En 1833, l’avenue ayant 915 mètres de longueur, 180 hêtres furent plantés de chaque coté.
La seconde guerre mondiale a laissé ses traces sur les arbres et aussi ses vestiges puisque guérite et piscine allemande sont construites à proximité.
 La commune de Sideville hérite de l’avenue en 1963 par donation.
En octobre 1987, la tempête dévasta l’avenue puisque 83 arbres furent arrachés… et bien d’autres fragilisés.
En 2000, seulement 85 hêtres subsistent, la plupart dans un état phytosanitaire préoccupant !

La  régénération de l’Avenue du Mont du Roc (2002- 2006) :

Consciente de son intérêt et malgré l’importance du projet, la commune de Sideville a souhaité redonner à l’avenue du Mont du Roc son aspect initial. Ainsi en décembre 2002, 60 jeunes hêtres ont pris racine de part et d’autre de la rivière Divette.
En 2003, la seconde tranche de travaux consiste à replanter jusqu’au carrefour de la Rue Bergère.
Ainsi de suite, en 4 tranches de plantation, la reconstitution de l’avenue se termine en décembre 2006 avec 180 jeunes « Fagus Sylvatica » de taille 18/20 (circonférence du tronc relevée à 1 mètre du sol), fournis en motte afin de leur assurer une croissance dans les meilleures conditions.



Un Duel à Sideville :  Article Ouest France ici

Carte de Cassini (lien Geoportail)



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